L'épisode précédent nous laissait présager que Christin souhaitait en finir une bonne fois avec son achronie de 1986. Cet album qui clôture la série n'est donc pas une déception, c'est pire, c'est une catastrophe, à ce point que l'on se demande si Christin n'a pas pété un câble. La trame qui tient lieu de scénario est un salmigondis où le "n'importe quoi" côtoie quelques dialogues ineptes (merci Christin de nous faire part de votre gourmandise pour le navarin d'agneau aux petits légumes, mais qu'est ce qu'on en a à faire). Tous les personnages de la série reviennent (même les morts) sans aucune logique ! Bref c'est inintéressant au possible. Quand au final que le dos de couverture nous annonce comme "une surprise véritablement renversante", il est aussi lamentable que consternant. Il y a avait pourtant mille façons bien plus simples de terminer la série, par exemple une petite aventure spatiale pas trop compliquée impliquant un certain nombre de créatures et de personnages récurrents (mais pas tous le bestiaire) au terme de laquelle nos deux héros auraient fait fortune et se seraient retirés sur une planète de rêve… Reste les dessins de Mezières, toujours aussi fascinants, (sauf à la fin, car comment voulez vous illustrer cette niaiserie ?) D'ailleurs ma libraire à laquelle je demandais son avis avant d'acheter l'album m'a simplement dit "Les dessins sont beaux"... (Ah, au fait, signalons à Christin que la constellation de Yamphox n'existe pas, et que d'autre part personne ne peut rayer une constellation de la carte du ciel). 54 pages