Foutraque de détraqué ! Lobo, le badass de l'espace, l'Homme au sourire carnassier et à l'appétit carnivore, c'est du brutal !
La balade de Lobo (qui aurait pu s'appeler également la bal**l**ade de Lobo, tant Keith Giffen et ses comparses fignolent une certaine poésie de la dépravation) est mon premier contact avec le motard au grand coeur absent, et je dois bien reconnaître que c'est le coup de foudre : insolent, irrévérencieux, bête et méchant, Lobo est la caricature à l'extrême du biker chasseur de prime, le résultat d'une histoire romantico-gore où les Sons of Anarchy auraient butiné la Baby de Devil's Rejects.
Avec sa patte très old school, faussement cheap et au trait sauvage, Simon Bisley immortalise les histoires de Keith Giffen et les dialogues d'Alan Grant avec une jubilation peu commune, récits délirants d'instit insupportable, de biographie non autorisée, de concours de vocabulaire, de concert de rock au Paradis, de grève en Enfer et d'une saloperie d'Angleterre même pas fun pendant la seconde guerre. Inclassable et incontrôlable, Lobo est un électron libre à qui l'histoire s’adapte, pas l'inverse. Hors de question de le voir comme un antihéros : c'est un foutraque de mercenaire à la dent dure et au gros bras, point barre.
Délirant, absurde, jubilatoire, les qualificatifs ne manquent pas pour définir La balade de Lobo, un gros délire entre potes qui s'en fout pas mal de la morale, de la bienséance et de la cohérence. Personnage préféré de Stan Lee, Lobo est de la race des personnages comme on en fait plus, et c'est pour ça qu'il est incontournable. Ca et les distributions gratuites de mandales, évidemment.