Vingt-et-unième tome Les Légendaires quelque peu étrange. La Bataille du Néant se passe juste après le tome 20 et semble partir dans tous les sens... Il nous présente des éléments que l'on pourrait caractériser d'assez superficiels, clôt de manière brusque des intrigues secondaires et ne prend pas énormément de temps pour détailler certains protagonistes - dans ce cas-ci, ce sont plus des antagonistes. Néanmoins, il demeure divertissant à lire ; comment se fait-il ?


Shimy est amené à Astria - le monde elfique - afin d'aider les elfes élémentaires à refermer des portails dévorant la réalité, menant vers ce qu'on appelle le Néant. Pendant ce temps, Danaël est bien déterminé à secourir sa femme tandis que Jadina en apprend de plus en plus sur Artémus et sa possible modification de la réalité.
Pas plus de spoil !


Le véritable problème selon moi de ce tome réside dans les intrigues. En effet, si l'intrigue principale demeure intéressante, même si elle est pas mal tirée par les cheveux sans avoir trop d'explications, les intrigues plus secondaires sont presque bâclées. Non qu'elles ne soient pas impactantes mais plutôt accessoires ; on aurait très bien pu sans passer sans que l'histoire principale en soit chamboulée. Et c'est vraiment dommage lorsque l'on voit ce que Patrick Sobral a décidé de faire, de créer avec ces fameux antagonistes qui régissent la majorité des intrigues secondaires. Autrement, on demeure sur un scénario tiré par les cheveux dans le sens où le retour à la réalité pour Shimy - car le tome est essentiellement centré sur sa personne, non que cela me déplaise, loin de là - arrive un peu sans trop prévenir, ce qui ne sera pas (tellement) le cas pour Gryf, Danaël ou Jadina - Razzia est une toute autre histoire.


Et quitte à en parler, les personnages sont toujours aussi attachants. Nous avons le droit à des "nouveautés" du côté des elfes qui peuvent faire plaisir aux fans de la série Les Légendaires Origines même si il y a un côté dommage et/ou gâcheur - au bon vouloir du lecteur pour ce qui est de qualifier les ressentis. Sinon, une "nouvelle" race est présentée par l'intermédiaire des antagonistes de ce tome mais elle est à l'image de ces derniers : en retrait, très peu exploitée et complétement accessoire malgré les membres proposés dont certains possèdent un charisme intéressant.


Côté graphique, c'est toujours aussi beau dans le sens où c'est dynamique, c'est bien détaillé et bien géré... Les références continuent de faire plaisir les lecteurs attentifs et l'humour dégagé est toujours frais et léger.


La Bataille du Néant est un tome que l'on pourrait ressentir comme un peu à part dans ce cycle World Without. Limite, la fin du tome est la seule chose totalement intéressante pour le déroulement de la grande intrigue de ce dernier cycle. Néanmoins, on n'est pas dépourvu des rebondissements et la narration reste captivante pour nous empêcher d'abandonner notre lecture. Si le divertissement est au rendez-vous, ce n'est pas, ou plus forcément le cas de la "logique" scénaristique et cela peut inquiéter pour la suite des événements. Autrement, ce tome demeure plaisant et divertissant, ce qui explique ma recommandation pour les passionnés de l'univers de Patrick Sobral.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
8
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le 5 juin 2020

Critique lue 253 fois

PhenixduXib

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