Les Chroniques de Terra2014: épisode 4: Méta-Baron: la caste

Oh, vous vous ennuyez? Ne vous en faites pas, en refouillant dans ma biomémoire, je dois avoir quelque chose à vous raconter...Mmmh.... Pourquoi pas l'incroyable épopée de la lignée du plus puissant guerrier de l'univers? L'histoire de la caste des méta-barons! Ça vous va? Biogens? Non? Tant pis, vous n'avez pas le choix!

Tout commence sur une planète nommée Marmola, la terre des méta-barons où nous découvrons Dayal de Castaka. Le père de Othon, le trisaïeul de "Sans nom" le méta-baron de L'incal, qui, a la réussite de la tradition Castaka/méta-baron, obtient le sceau familial et devient chef. Nous suivrons ainsi les aventures épiques et tragiques de cette lignée le tout raconter au passer par les robots du méta baron: Tonto et Lothar.

Dans ce bd, chaque méta-baron devrons subir une mutilation plus ou moins importante(Othon subira une castration par un bandit, Agnar subira un broyage total de ses deux jambes par son géniteur ou encore sans nom, qui auras la bio-oreille arracher par son géniteur) afin de prouver sa résistance a la douleur et, tester par leur géniteur pour voir s’ils sont si invincibles que ça. C'est avec cette tradition ancestrale que chaque méta-baron devra porter leur titre et devenir les métaguerriers fameux à travers toute planète d'or, qui les engagera comme arme de dissuasion et bien sûr, l'univers tout entier. Le récit est coupé en 8 tomes, chacun faisant la paire avec le suivant(les 2 premiers tomes concerne l'homme et la femme tritilleul, les 2 suivants concernent les bisaïeuls et ainsi de suite) ce qui est un découpage très efficace, car ça permet de bien se concentré sur un des ancêtres et leur épreuve toujours de plus en plus folles tout en voyant ce qu'ils ont apporté a l'univers de L'incal.

Le récit, Jodo oblige, est bourré de métaphores fortes et de symbolisme plus qu’efficace, le tout raconter comme un récit mythologique grec, ça donne une force incroyable aux aventures de ses protagonistes aux multiples facettes, aucun d'eux n’est manichéens et on toujours plus d'un tour dans leurs sacs tout en étant très attachant(en particulier tête d'acier et Aghora, dont tête d'acier passeras à travers diverses étapes jusqu’à l'histoire de sans Nom). L'univers est cette fois-ci dessiné par Juan Gimenez et c'est sans doute le plus beau trait de toute la saga de Incal, certaines cases ressemblent a des peintures, mais tout en restant très différent de Final Incal, ça tient presque de l'opéra wagnérien, mais dans l'espace.... Je vous ai dit que c'était inspiré du projet avorté de Dune que Jodorowsky avait voulu adapté au grand écran? Si avec ça, vous ne le lisez pas, je ne sais pas ce qu'il vous faut!

En bref, un classique de la BD de science-fiction aussi belle que tragique, aussi douce que violent et aussi épique que dérangeant, Jodorowsky signe de toute évidence sa meilleure saga autant de l'Incal que tout ce qu'il a pu faire jusqu’à présent!

episode 5 : https://www.senscritique.com/bd/Castaka_Integrale/critique/109192663