Sympathique cet album. Dommage que le seul lien avec Icare vienne de la vile assiégée et non de la reprise du thème.


Le scénario est minimaliste : Alix débarque dans une ville, des pirates suivent et attaquent, la majeure partie de l'album consistant à montrer le siège. La fin est d'ailleurs un peu moins efficace à cause des personnages remis en avant sans pour autant être approfondis. D'ailleurs, on pourrait très facilement se passer de Alix et Enak, il n'y a qu'à la fin, avec les raisonnements de Alix que l'on reconnaît leur importance. Quant à Enak, il n'a pas trop le temps de morfler. Il y a quand même ce court instant dans la cale durant lequel Julia profite du sommeil de Enak pour chauffer Alix ; Alix refuse, insensible même à l'effet t-shirt mouillé de la belle brune (sans doute préfère-t-il les cougars aux jeunettes).


Graphiquement, le nouveau dessinateur s'est un peu amélioré. On sent qu'il a encore beaucoup de mal à dessiner des corps, à respecter les proportions ou même simplement à dessiner autre chose que des profils... mais il fait des efforts, propose quelques cadrages compliqués qui fonctionnent tant que ça reste en plan d'ensemble (ses plans rapprochés montrent qu'il ne sait pas vraiment dessiner un visage, donner une personnalité à un corps). Les décors sont bien dessinés sans doute grâce à l'assistant, mais on ne retrouve pas ce côté anthropologique comme Martin savait si bien le faire à l'aide de documents. Au final, ce que l'on voit le plus souvent dans cet album, c'est de la pierre. Les couleurs aussi sont nettement mieux que dans l'album précédent ; ce n'est pas aussi appréciable que lorsque Martin gérait tout tout seul, mais on s'en rapproche.


Bref, j'ai passé un plutôt bon moment devant cette BD qui m'a un peu rappelé "The War Lord" avec Charlton Heston.

Fatpooper
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le 16 janv. 2016

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