Entre-deux
La quatrième de couverture parle d’« un monde en chute libre, secoué par une crise sanitaire, sociale, économique et politique sans précédent ». Dans ce monde, un père, sa fille et son...
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le 10 janv. 2022
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La quatrième de couverture parle d’« un monde en chute libre, secoué par une crise sanitaire, sociale, économique et politique sans précédent ». Dans ce monde, un père, sa fille et son fils, qui vivaient sans doute assez simplement avant, vont tenter de survivre après. On a droit aux passages obligés du genre – les embouteillages, la panne d’électricité, le sacrifice du lapin familial, etc. – que l’album a au moins le mérite de ne pas présenter comme des trouvailles. Et puis évidemment, le coup de l’épidémie censée être sous contrôle et le personnel hospitalier décimé, ça nous dit quelque chose maintenant.
Il n’y a pas de planche ratée dans cette Chute, mais pas une seule planche inoubliable non plus. Et le trait privilégie la couleur plutôt que les ombres, la narration fait primer l’explicite sur le sous-entendu. Disons qu’à vouloir hybrider la tradition franco-belge et celle des comics, cet album suisse allemand s’en tient à une sorte d’entre-deux : à l’Europe, il emprunte son indifférence à l’égard du spectaculaire ; aux États-Unis, sa structure par à-coups et son trait simple et efficace.
Paradoxalement (ou pas), c’est peut-être cette structure par à-coups – l’album est constitué de trois issues à l’américaine – qui donne à la Chute son intérêt : parce qu’en donnant parfois l’air de tourner en rond, le travail de Jared Muralt finit par être fidèle à cette (il)logique du petit à petit qui caractérise toute fin du monde plausible.
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le 10 janv. 2022
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