Sfar se fout de votre gueule pour 13 euros 95
Je n'ai jamais porté les bandes dessinées de Sfar dans mon cœur. La lecture des albums du chat du rabbin ne m'était pas désagréable, même si pas tout à fait ma tasse de thé, et j'avais apprécié celle de Pascin. J'ai aussi eu l'occasion de lire plusieurs des albums qu'il a scénarisé, sans jamais avoir d'illumination.
Mais rien ne m'a préparé à la comtesse Éponyme.
Le dessin, " l'écriture sensible " de Sfar est clairement faisandé. Personnages hideux (mention spécial au chien), trait vraiment trop relâché, couleurs racoleuses et comble de la bd, une moyenne de 3 cases par page. Boulot de fainéant.
Au scénario, peu de choses à dire. On sent l'installation d'une série, ce premier tome n'est qu'une pauvre mise en bouche (pour 13 euros 95, vous avez l'équivalent d'une 4e de couverture). Les intrigues sont lancées sans que rien ne soit conclu à la fin de l'album, les personnages, en dehors de la comtesse, peinent à se faire remarquer et tout message est noyé par des digressions lubriques. En même temps, allez essayer de raconter une histoire sur 56 pages, lorsque vous n'avez à votre disposition que 3 cases par page !
Tout ça sent l'album dessiné entre deux films, pour éviter de perdre la main. A vrai dire, on aurait voulu pasticher le travail de Sfar, qu'on aurait pas fait mieux.