La Dame de Dubaï - Ghost Money, tome 1 par wizzim
Les personnages principaux sont le plus gros défaut de Ghost Money :
- Chamza, la-millionnaire-mystérieuse vit dans sa tour d'ivoire et on éprouve pas un pet d'empathie sur ce qui peut lui arriver.
À un seul moment le père de Linday la met en face de l'insolence de sa situation, mais rien ne sort de cette discussion.
- Lindsay, la petite-chose-fragile, a le pouvoir de décision d'une huître. Ses actions se bornent à être fascinée par Chamza, sans poser les questions que le lecteur se pose.
En fait, c'est comme regarder un couple de gens très amoureux : vous n'êtes pas dans le trip, donc ça n'a que peu d'intérêt.
Paradoxalement, les personnages dont je me sens le plus proches c'est les bidasses américaines. Même si je ne partage pas leur but, au moins ils savent ce qu'ils veulent et ne flottent pas ça et là de manière éthérée. Las, le trait est tellement caricatural (waterboarding, shell shock et pédophilie), qu'on ne peut se décemment s'identifier à eux.
De plus le rythme de l'histoire est très étrange. Les séquences de shopping Pretty Woman ou les vernissages sont longuets alors que les scènes d'actions arrivent d'un bloc et disparaissent comme elles sont venues.
C'est dommage parce que le dessin de Bertail est absolument magnifique. On sens qu'il y a eu un véritable effort pour retranscrire l'architecture et l'ambiance de différents points du globe. Le choix des couleurs est également une réussite, et les images de cette BD ne ressemble à aucune autre.
Cette critique est valide pour les deux premiers tomes. Même si le second opus présente certains aspects scénaristiques intéressants, les personnages et leur développement sont toujours aussi pénibles.