L'essence de la peur
La femme limace est en fait un recueil de plusieurs histoires courtes. La peur est le ciment de ces récits aux titres si charmants : la femme limace (se reporter à la jolie couverture), l'épave...
le 29 oct. 2016
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La femme limace est en fait un recueil de plusieurs histoires courtes. La peur est le ciment de ces récits aux titres si charmants : la femme limace (se reporter à la jolie couverture), l'épave (glouglouglou), moisissures (tousse tousse tousse), frissons à froid (plokplokplok), l'auberge (creuse, creuse, creuse), la tuyauterie gémissante (non, ce n'est pas une nouvelle porno) et la maison bio (caution bobo-twilight).
La lecture est très agréable. Le format court permet de rester sur une bonne dynamique. A chaque nouvelle, on découvre un nouvel environnement, on se questionne d'abord sur l'angoisse qui est en jeu et on prend plaisir à découvrir des chutes cruellement délirantes.
Court et surtout efficace, l'auteur a tablé sur des peurs primaires. On y trouve des angoisses intemporelles liées à la terre ; la limace en est certes l'animal-totem mais on croise aussi des références aux abysses sous-marins et au monde souterrain. L'autre grand champ d'angoisse est lié à la mutilation ou à la dégradation du corps humain ou de l'environnement : maladies dingues, moisissures, vampirisme grotesques et puanteur sont au rendez-vous.
Ce qui fait peur est très intelligemment dessiné, on ne tombe jamais dans le trash, ça marque l’œil tout en faisant sourire. Les environnements clos accentuent le climat d'angoisse. Là encore, on reste sur des basiques : du noir et blanc, des pointillés très linéaires et de jolies courbes.
En somme, d'étonnants contes visuels à se mettre sous la langue.
Créée
le 29 oct. 2016
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