Et maintenant ? Où allons-nous ?

Le fameux dix-huitième tome Les Légendaires et son titre extraordinaire : La Fin de l'histoire. Autant dire que ce titre a de quoi exciter la plupart des lecteurs chevronnés de la série de Patrick Sobral ou rendre perplexe les autres. Donc, outre le fait que le titre parle de lui-même, sans pour autant annoncer une vraie fin (Patrick Sobral a tout de même prévu une vingtaine de tome pour sa série), il s'agit là d'un opus qui, si je l'ai bien apprécié en grand fan que je suis, peut facilement rebuter certains lecteurs dont les plus grands fans du travail de Patrick Sobral. En effet, sans vouloir trop entrer dans les détails ou dans le spoil, il va encore y avoir de ces fameuses scènes qui me débecquettent un peu depuis le deuxième tome. Mais bon, procédons dans l'ordre !

Le convoi de Kalandre poursuit sa route malgré le meurtre de Ténébris et le retrait de Razzia ainsi que d'Artémus. Sauf que la destination finale chamboule la totalité des fidèles de Kalandre, Légendaires compris surtout lorsqu'ils comprennent que personne n'était censé survivre à la fin du voyage.
Voilà, pas plus de spoil !

Tout d'abord, si je puis me permettre cette déclaration à prendre avec d'énormes pincettes, ça finit très mal pour les Légendaires, voire même pour tous le monde excepté Artémus - cet élément est extrêmement important ! Et c'est là où je voulais en venir dans mon introduction, une nouvelle fois, on va avoir le droit à des séquences de sacrifices en sachant impertinemment (même si ce coup-ci, il semblerait que l'on ait le droit à une nouveauté intéressante quoique discutable) que ces dernières ne serviront à long terme à pas grand chose si ce n'est ajouter de l'action dramatique. Alors que le scénario, s'il semblait gros dans le tome précédent, prend tout de même aux tripes et amène une véritable tension. Une nouvelle fois, les Légendaires sont acculés contre un mur indestructible et vont devoir faire avec. D'aucun pourrait dire que les passages concernant Kalandre et le royaume des Dieux sont quelque peu tirés par les cheveux - moi le premier, avec pas mal de recul. On oscille drastiquement dans l'importance des événements que cela en devient presque ridicule. Fort heureusement, il se trouve qu'un personnage - d'après un ressenti et des théories personnelles - sauve une grande partie de l’œuvre : Artémus. En effet, j'ai pu voir en ce dernier une apparition de Patrick Sobral et des plausibles questionnements vis-à-vis de sa série, voire même de la conclusion de sa série. Ce n'est qu'une hypothèse mais force est de constater que le parallèle est intéressant en plus d'être plutôt pertinent.

En parlant des personnages, on demeure toujours sur la même lancée à savoir qu'il s'agit du gros point fort de la série, même si les nouveaux arrivants sont assez superficiels. Artémus, malgré son incroyable tête à claque, reste le personnage le plus profond de ce tome, étant donné l'évolution fatale des autres personnages.

Graphiquement parlant, rien à dire !

Personnellement, après des critiques de plus en plus courtes (en même temps, ce sont des bande-dessinées et si je me concentre sur le "no-spoil", il n'y a plus grand chose à dire), j'ai adoré ce tome parce que fan inconditionnel de la série. Néanmoins, d'après ce que j'ai pu lire à droite à gauche, même les plus passionnés trouvent un énorme défaut à ce tome, et on ne peut pas leur donner complétement tort. On a des éléments scénaristiques qui reviennent tels des "running gags" moyens, on peut ressentir une certaine fatigue due à ces répétitions que l'on pouvait/voulait ne plus voir... Dans l'ensemble, il est à craindre que ce tome, si du moins cela n'était pas le cas avant, ne scinde vraiment les fans de la saga. Cependant, pour ma part et ce malgré la présence de défauts plus que visibles, on demeure sur du divertissement plaisant et fort sympathique. C'est une série qui se découvre au fur et à mesure de ces tomes et je fais encore confiance à l'auteur pour ce qui sera de la grande fin. Celle-ci ne prend en compte qu'une époque, une vision des Légendaires.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !