La Fin de l'Histoire - X-Men, tome 3 par Kab
Le fondateur des X-Men moderne revient de nouveau sur la série phare après avoir fini X-Treme X-Men. Il ne vient pas seul car si la précédente série est finie, les personnages et le concept de XSE arrive avec lui. On retrouve donc une équipe déjà formée avec une dynamique existante même si certains nouveaux viennent s’ajouter comme Wolverine et Diablo.
Si on a suivi la série, pas de soucis tout va bien mais pour un lecteur n’ayant connu que l’ère Morrison (même si sur Uncanny, il s’agit plutôt du run de Joe Casey et de Chuck Austen) avec les blousons en cuir et les histoires plus sombres, le choc est assez violent. Fini le côté intimiste et les questions existentialistes des personnages de Casey et le côté soap un peu sexy pour ceux d’Austen ! On revient à du « old school » avec de l’héroïsme et des costumes bien voyants. De vieilles relations font de nouveau leur apparition et certains aspects sont effacés comme la crise de foi de Kurt ou le côté plus professeur de Logan.
Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, c’est très classique : un vilain et l’action qui va en crescendo jusqu’au dénouement final. Claremont n’oublie pas les intrigues amoureuses en arrière plan, le retour de vieux personnages, Brian Braddock et Megan et les animosités qui vont pimenter la vie du groupe comme la rivalité Emma/Rachel.
Si on se déconnecte de ce qui a été fait les trois dernières années, on peut dire que c’est du tout bon. C’est rythmé, fluide. Les dialogues passent bien et les personnages sont agréables. Pourtant, on sent l’absence de plan sur le long terme. Chris veut-il simplement compiler les arcs ou va-t’il dans une direction qu’il ne nous montre pas encore ? La seule chose que l’on peut voir, c’est le retour du côté anglais des X-Men.
La présence d’Alan Davis renforce l’hypothèse ramenant les vieux lecteurs aux jours heureux d’Excalibur, une série fun sans prise de tête. L’artiste est toujours en forme et son style plus précis encore qu’à l’époque est un vrai bonheur. L’encrage est plus gras mais ne nuit pas à la lisibilité. La narration est maîtrisée et l’alchimie du duo fonctionne toujours aussi bien.
Au final une reprise un peu décevante si on compare à l’ambiance et aux histoires de Casey, excellente si on a en tête les histoires de Chuck Austen.