L'humanité dépeinte par Asano, possède tant de tares et de douleurs qu'il faudrait une infinité d'ouvrages pour en éponger toutes les larmes.
Les histoires courtes de ce recueil sont à la fois puissamment auto-biographiques et éloignées, laissant parfois le mangaka prendre la parole pour exprimer ses profondes désillusions, et laissant un fin fil d'Ariane les relier entre elles, pour former une humanité perdue dans un labyrinthe d'émotions. La puissance émotive jongle entre volée de larmes quand l'on découvre un fragment de vie de Asano sous les traits d'un de ses personnages, et confusion dans l'échange d'un baiser passionné entre deux adolescents en haut d'un toit, à l'orée d'une fin du monde.
Car le fil conducteur de ce recueil, aussi maigre soit-il, est d'assister à une fin du monde, alors que le soleil laisse émaner quelques rayons au loin. Quand quelqu'un voit son monde s'effondrer, un autre se forme.