La Forêt carnivore - Alix Senator, tome 10 par Christine Deschamps

Dégoûté d'avoir été à l'origine d'un drame personnel alors qu'il avait résolu une énigme qui plongeait Rome dans la paranoïa, Alix décide de revenir sur les lieux de son enfance, à Alésia. En Bourgogne, donc. Chez son cousin. En fait, Alix, c'est notre ancêtre à tous. Ce petit pèlerinage à la source n'aura évidemment rien d'une balade de santé. Le surnaturel n'est jamais vraiment loin, mais il n'est jamais non plus exactement ce qu'on croyait. Et voilà Alix aux prises avec des vétérans de la grande bataille qui vit la défaire de Vercingétorix : une communauté de manchots réfugiés, en compagnie d'une meute de loups, dans les denses forêts gauloises, sous l'égide de la femme de leur ancien chef. Pendant ce temps-là, le cousin de notre héros, qui a lu le Domaine des Dieux, se prend pour un entrepreneur dans l'immobilier, et rêve de construire dans les ruines de la forteresse suppliciée, une communauté prospère et pacifique pour lier indissolublement populations locales et envahisseurs romains. Un projet louable qui va butter sur la folie d'un homme en particulier, mais surtout sur le règne sans partage de la haine, cette vieille compagne de l'humanité dont on a autant de mal à se défaire que du bout de scotch du Capitaine Haddock. Un propos généreux et une intrigue ingénieuse, menée avec la maestria désormais habituelle des auteurs, dont les couvertures, notamment, continuent à me remplir d'admiration.