Le déclin constaté sur les précédents albums se fait bien plus cruellement ressentir encore avec La Galère d'Obélix, le trentième opus des aventures d'Astérix. Uderzo se fait définitivement vieux et force est de constater que s'il n'avait jamais atteint l'égal de Goscinny à l'écriture, l'once de talent qu'il pouvait avoir a définitivement disparu avec cet album.
Tout est brouillon dans le récit. Ca met énormément de temps avant que l'aventure ne démarre, il y a cette histoire de la galère de César en parallèle qui vient parfois au premier plan ou qui parfois disparait presque de l'histoire, une facilité déconcertante dans l'écriture et surtout un passage sur l'Atlantide, nouvelle contrée donc visitée par Astérix, qui a dû être écrit par l'auteur alors qu'il avait mangé des champignons.
Et puis surtout, on a l'impression qu'Uderzo doit absolument mettre un jeu de mots par case. Ca en devient finalement lassant et on se demande s'il n'aurait pas mieux fait de se concentrer à écrire une vraie histoire plutôt qu'aux jeux de mots qu'il pouvait introduire à chaque fois. C'est franchement lassant.
Le dessin reste somme toute correcte, mais Uderzo n'a plus non plus son coup de crayon d'autrefois.
Bref, un album qui confirme malheureusement les craintes de nombreux lecteurs et une question se pose maintenant: la qualité sera-t-elle à nouveau au rendez- vous ?