La Guerre cachée - DMZ, tome 5 par Kab
DMZ est un tourbillon d’émotions, d’envies, de vies. À travers la guerre, les sentiments sont plus intenses, expressifs. Durant six histoires, Brian Wood emporte le lecteur dans son univers si réel, si proche de nous et parfois si effrayant tant cela pourrait arriver. On explore aussi un peu plus les personnages secondaires créés par Wood : on voit l’ascension de Wiston, la déchéance d’Amina que l’on avait connue Kamikaze, la révélation de Soames, la rébellion de Random Fire et la vie de Connolly, journaliste prête à tout pour ses histoires.
Ces six personnages ont un point commun. Leur amour pour leur ville.
Brian Wood est un excellent scénariste qui arrive à transmettre quelque chose à chaque volume. La densité de ce volume est telle que tout retranscrire ou même décrire s’avère ardu.
Dans le même volume, on voit les efforts faits par Décade pour réaliser l’œuvre de sa vie et, à la fin seulement, il pourra la contempler pour quelques instants ; Amina tombant de mal en pis ; Kelly prenant une photo d’un enfant abandonné et s’en aller, le laissant crever... En fait le mieux est de le lire pour vous rendre compte de la richesse de cette série et encore plus de ses personnages. Pour ceux qui estiment que l’histoire n’avance pas, pensez à lire cette histoire pour les personnages, car ce sont eux l’histoire et ça depuis le premier numéro.
Trois artistes pour ce volume, Riccardo Burchielli, Danijel Zezelj et Nathan Fox. Burchielli continue de me ravir de son trait. Il est maintenant très à l’aise sur la série et c’est un régal.
Zezelj sait instaurer des ambiances, mais son encrage assez présent rend la plupart des visages comme un masque noir.
Nathan Fox est un très bon copieur de Paul Pope. Le trait est similaire, l’ambiance aussi, mais l’ensemble est moins nerveux et fluide que le maître. Pourtant cela reste d’excellente facture.
Si vous n’avez jamais lu DMZ, commencez ici, c’est parfait, et entrez de plain-pied dans une réalité très (trop ?) proche de la nôtre.