Dans ce tome tierce, l'on suit les pérégrinations des élèves de Nostradamus dans les missions qu'il leur a assigné.
Si un voyage à Paris conduit de prime abord Angélique et Angulus à rencontrer un peintre de renom, un tout autre voyage plus éthéré suivra bientôt. De leur côté, Arthus et César arpentent la campagne méridionale pour éclaircir le mystère d'une pluie de sang dans une ville voisine du logis de Nostradamus. Mais un tout autre secret semble se dissimuler sous cette étrange manifestation purpurine.
Au cours de ce récit, le lecteur en apprendra beaucoup sur la jeunesse de Nostradamus et d'Arthus à l'occasion de digressions nombreuses qui pourront en troubler certains. néanmoins, leur intérêt est réel.
Pour ce qui est de l'exercice du pinceau, l'illustrateur démontre une fois encore l'étendue de son talent. Visages expressifs, architectures soignées, décors quasi oniriques, le dessin, dans son style particulier, est un régal pour celui qui aura su apprécier les deux opus précédents. La mise en couleurs est le révélateur de cette maîtrise qui magnifie l'ensemble. Combien de planches éblouissent par leurs teintes grises, mauves ou bleutées ? Combien de pleines pages régalent le lecteur de leur courbes gracieuses et de leurs ambiances tourmentées ? Il en est une double en pages 4 et 5 qui enflamme imagination du lecteur par sa chaleur torturée ; une seconde page 14 qui offre une vue plongeante sur Paris ; enfin un autre double pages 28 & 29 qui exalte une scène de naumachie aristocratique colorée.
Si le scénario s'avère parfois tortueux, les visuels impressionnent sans détours.