On reste sur sa faim.
Et c'est bien normal, le récit n'est pas complet. En effet, Pratt a mis fin à son contrat avant la foin de l'histoire et est donc passé à autre chose. Normalement le récit devait mettre en scène ce qui n'avait été qu'évoqué dans les précédents albums. Je trouve ça idiot et suis bien content que le projet ait capoté. Merde ! Faut aussi laisser le lecteur faire preuve d'imagination en ce qui concerne les blancs qui sont laissés. Cela ne m'intéressait pas du tout de voir Corto et Raspoutine jeunes.
Mais bon, comme le dit le type qui a fait la préface... on ne saurait pas vraiment dire, en l'état que c'est un préquel, à part quand Corto rencontre Raspoutine. Mais si on oublie ce passage là, on dirait juste un récit centré sur Ras, avec en second rôle London et dans un coin Corto qui apparaît furtivement. Mais ce qui est bon avec Raspoutine, c'est quand il apparaît et disparaît à sa guise. Lui consacrer un album, c'est pas génial.
Même si ça reste plaisant à suivre. Mais disons qu'avec tout ce qui a été cité, on peut comprendre pourquoi l'album est un peu plat : pas beaucoup de conflits, récits très court sans trop d'enjeux, personnages intéressants mais pas très bien exploités.
Le dessin est sympa : quelques éléments du décor plus travaillés par moment, mais moins que dans "Fable à Venise", du coup c'est plus homogène. Le découpage fonctionne bien, la mise en page n'est pas trop lourde. L'encrage est agréable, brut ; le jeu de contraste est sympa.
Bref, l'album souffre d'un récit un peu faible mais reste potable.