Le mystère Europa

Le voyage Centaurus terminé, la même équipe créatrice ne s'arrête pas et entame une autre aventure spatiale avec Europa, le tome 1 intitulé La Lune De Glace et qui sera suivi de quatre autres tomes.

Cette fois, le voyage se passera dans notre système solaire, à destination du satellite jovien, Europe, lune de glace qui suscite beaucoup d'interrogation quant à ce qu'elle dissimule, car pas mal questions se poseront une fois là-bas. Une jeune pilote brillante mais asociale, Suzanne Saint-Loup, se voit enrôlée pour une mission d'enquête en compagnie de cinq autres membres pour découvrir ce qui est advenu aux deux missions d'exploration précédentes ne donnant plus signe de vie.

Le départ de l'équipage n'est pas vu d'un bon oeil par des antagonistes que l'on nous balance sans détour sous le nez : des hautes autorités religieuses craignant de perdre tout pouvoir si une certaine découverte mise sous silence se révèle au grand jour. L'obscurantisme religieux donc, comme ennemi à la science, d'autres fanatiques n'hésitant pas à prendre des mesures radicales à l'encontre de ceux qu'ils jugent nier Dieu Tout-Puissant.

Pendant le voyage, une autre intrigue naît sur Terre après le meurtre étrange d'un prêtre dont l'inspecteur Aldo Guilippi commence l'enquête. Il y aura donc des permutations narratives entre la Terre et Europe.

Les dessins sont bons, les personnages sont moins laids que la plupart de ceux de Centaurus. Le commandant en chef de la mission, Paul Douglas, précédé d'un passif dramatique qui lui est reproché, présente des traits similaires à ceux de Robert Mitchum et présente un tempérament cool et détaché, ce qui n'est pas du goût d'autres membres de l'équipage parmi lesquels se cacherait un traître à la solde de ceux qui fomentent depuis le Vatican.

Le vaisseau, Commandant Gagarine, à destination de Jupiter, est bien foutu et semble relever, par son nom et la forme de son réacteur arrière, peut-être une nostalgie de la défunte U.R.S.S. ?

Une bande dessinée à suivre avec une histoire qui risque peut-être de ne pas éviter quelques clichés prévisibles. On sait que Leo, l'un des coauteurs ici scénariste, a une aversion pour les religions et les dictatures, ce qu'il a démontré dans les trois premiers cycles des Mondes D'Aldébaran.

L'attente du tome 2 à paraître se manifeste néanmoins.