Rêve d’ado ou pure réalité, La main heureuse va en tout cas réveiller bien des souvenirs auprès des quadras et de tous ceux qui ont vécu la période du rock alternatif qui, à la fin des années 80, au moment ou se situe cette histoire vit ses derniers beaux moments.
Truffant son récit de digressions, de parenthèses où il se met en scène de manière totalement libre, dans un style noir et blanc assez dépouillé, jouant de l’air-guitar ou évoquant en filigrane le divorce de ses parents ou encore une certaine idée de l’ennui, l’été, à la campagne loin de toute émulation, Frantz Duchazeau émeut et séduit en même temps avec ce récit aux allures de road-movie.
Préface par Jackie Berroyer, La main heureuse est une jolie Madeleine de Proust mais aussi et surtout une évocation subtile et très personnelle d’une époque révolue où la technologie n’avait pas encore réduit tout espace de liberté (surtout celui des ados ) et où l’on pouvait, partir à l’aventure, assouvir ses rêves les plus fous.
Chronique à retrouver en version longue sur Benzine.