Critique publiée sur mon blog.
L’univers Dark Fantasy de The Witcher (Le Sorceleur en français) a été créé par Andrzej Sapkowski avec une série de livres publiés à partir de 1992. Très inspirés par les contes et légendes slaves, les différents recueils de nouvelles et romans nous font vivre les aventures d’un chasseur de monstres, Geralt de Riv, dans un monde en guerre et de conspirations politiques entre royaumes.
Le personnage principal a vu sa réputation augmentée depuis la sortie d’un premier jeu vidéo sur PC, The Witcher, en 2007. Il est rapidement devenu le héros de l’une des licences de fantasy les plus connues au monde, avec prochainement une adaptation en série sur Netflix.
The Witcher : La Malédiction des Corbeaux est la troisième mini-série publiée par Dark Horse et malheureusement la seule disponible en VF. L’action se déroule après le dernier jeu vidéo sorti, The Wild Hunt. Geralt de Riv forme à la chasse aux créatures monstrueuses, son apprentie et fille adoptive Ciri. Le couple de sorceleurs se retrouve engagé pour neutraliser une stryge mais ce contrat ne sera pas de tout repos.
Le récit, même si il reprend de nombreux éléments de la saga, est basique et sans surprise. Les cinq épisodes vont à l’essentiel, en accumulant les références à l’univers, mais sans trop développer ses évolutions.
En mettant en scène Geralt en conteur, cette mini-série reprend aussi l’histoire de la fille du roi Foltest, sujet de la nouvelle Le Sorceleur (dans le recueil Le Dernier Voeu)qui introduit le célèbre tueur de monstres.
Malgré la noirceur de l’univers, l’humour est très présent, surtout dans les dialogues entre Geralt et Ciri.
De plus,le lecteur retrouve de nombreux clins d’œil aux jeux vidéos, comme par exemple, la recherche de contrats et la cueillette de composants pour les potions. c’est sans doute la marque de Borys Pugacz-Muraszkiewicz et Karolina Stachyra, les deux scénaristes ayant travaillé sur The Witcher 3 : The Wild Hunt.
Les dessins de Piotr Kowalski font le job et reprennent les character design des adaptations vidéoludiques. Le découpage est efficace et donne un vrai rythme à l’histoire, alternant ellipses narratives et flashbacks.
Même si le lecteur reste sur sa faim après les cinq épisodes, The Witcher : La Malédiction des Corbeaux reste une lecture agréable qui permet de se replonger dans les aventures de Geralt de Riv, maintenant accompagné de Ciri. Même si elle s’adresse avant tout aux gamers car se voulant la suite d’un jeu vidéo, cette mini-série a le mérite de faire vivre l’univers très riche de Andrzej Sapkowski.
J’aime beaucoup : Les clins d’œil humoristiques aux gamers.
J’aime moins : L’intrigue minimaliste.