J’avais bien aimé le précédent, La Nuit du Misothrope même si je l’avais trouvé très glauque. Ici, bien que le climat général ne soit pas des plus spontanément joyeux, c’est moins lourd. La construction est moins linéaire que du précédent. Le trait léger est lui toujours aussi élégant.
On y suit un aristocrate écossais au début du XXe siècle, Charles Hamilton qui a une tendance lunatique ou dépressive, il se sent vide et se retrouve seul avec une enfant. On suit ce parcours raconté de façon fine avec une pointe d’ironie. Gabrielle Piquet parvient à installer une ambiance mélancolique profondément esthétique. J’ai certes eu l'appréhension tout du long de nouveaux drames et une fin des plus inquiétantes ayant encore en tête l’impression que La Nuit du Misothrope m’avait laissé.