Publié en 1947*, 1er manga d'Osamu Tezuka, La nouvelle ile au trésor est LE manga qui a lancé le format que nous connaissons encore aujourd'hui...
Cette œuvre a marqué des générations et influencé des mangakas comme Leiji Matsumoto, Shotaro Ishinomori ou encore Fujiko Fujio.
Passons à l’œuvre proprement dite;
Très librement inspiré de L'Ile au trésor de Robert Louis Stevenson, ce manga est disons-le plutôt linéaire, prévisible et convenu...
Cela s'explique facilement par le public cible de l'époque; des enfants de 6 à 12 ans.
Mais malgré cela, Tezuka fait déjà preuve de son talent en introduisant humour, action et situations rocambolesques, le tout servi par un dessin très représentatif de l'époque.
Néanmoins et malgré le découpage ultra rigide, Tezuka fait preuve d’ingéniosité pour illustrer certaines situations comme par exemple la vitesse:
Tranchant radicalement avec les publications de l'époque, La nouvelle ile au trésor grâce à toutes ses innovations s'imposera rapidement auprès du public, avec un chiffre de vente record (pour l'époque) de 400 000 exemplaires !
Même si l'ensemble est gentiment rétro voir daté, je n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture de La nouvelle ile au trésor.
J'ai lu une belle aventure, ris, frémis mais j'ai surtout apprécié de pouvoir découvrir la 1ere œuvre de celui qui devait marquer durablement le monde du manga tel que nous le connaissons aujourd'hui...
Et rien que ça, ça valait le coup^^
Le boulot d'édition d'Isan Manga est comme à l’accoutumée irréprochable.
Couverture épaisse avec impression en vernis sélectif, papier et impression de qualité, marque page...
A la fin du tome, une très intéressante postface sur le phénomène La nouvelle ile au trésor, son impact et son influence mais aussi pourquoi et comment Tezuka l'a dessiné puis redessiné.
A découvrir par tous, à réserver néanmoins aux amateurs de vieux mangas voir de pièces d'anthologie (car pour moi c'en est une)...
*Cette édition d'Isan Manga est la version redessinée en 1984. Les planches originales de 1947 ayant été perdues, comme expliqué dans la postface.