Malgré ses longueurs, le premier Batman de Scott Snyder possédait une bonne intrigue et avait ses grands moments. Pas tant d’action, mais bon.
Cette suite s’oriente bien plus vers l’action. On peut espérer que l’action saura laisser place à un bon scénario. Manque de bol, c’est pas le cas ici. Action, action, action et action, sont au rendez-vous dans ce tome. Pas de temps mort. On enchaîne révélation sur révélation perdant peu à peu une certaine cohésion dans le récit mettant en péril la crédibilité au fil du tome. Heureusement, le dessin de Greg Capullo reste remarquable. Y a pas à dire, je l’aime ce gars.
Cependant, c’est dans ce tome que Greg Capullo laisse la place à d’autres dessinateurs pour certains chapitres. Manque de bol, passer d’un Capullo à un Albuquerque, ça ne passe pas vraiment chez moi. C’est comme passer d’un exceptionnel chef d’œuvre à quelque chose de banal. Ça aura beau être passable, on le refusera. Voilà donc ce qui m’arrive dans ce tome.
Car une fois les chapitres dessinés par Capullo et scénarisés par Snyder fins, ils laissent la place à d’autres personnes, notamment James Tynion IV au scénario. Et personnellement, je n’aime pas. Même si Snyder avait ses longueurs et ses moments plats, rien ne pouvait nous préparer à une narration aussi lente et morose que celle de James Tynion IV. C’est notamment le cas avec le chapitre sur le père d’Alfred Pennyworth tentant de donner un climat horrifique à toute cette histoire. C’est pas faute d’avoir essayé, n’empêche que c’est foutrement long et chiant. Et puis après, il y a le chapitre sur Freeze, sympathique, mais dispensable tant il n’apporte rien à ce tome. Puis un autre tome sur Harper, fan de Batman qui veut l’aider. Enfin bref, vous l’avez compris, quand Tynion IV passe au scénario, il faut plus s’attendre à du remplissage qu’à quelque chose de vraiment concret.
Et le remplissage, je m’en fous. A moins que ça enrichit le propose ou l’univers, je trouve ça vraiment naze. Donc, un tome au début cool si on accepte l’action sans scénario, et une fin qui tente d’avoir de la profondeur sans vraiment y parvenir. Quel dommage de finir un arc si prometteur de manière aussi faiblarde, parce que la fin est bâclé aussi, je vous l’avais pas dit!