J’ai lu un certain nombre de tomes de Jérémiah lorsque j'étais adolescent. J'en ai conservé de vagues souvenirs et l'impression d'en avoir apprécié la lecture. J'ai entrepris hier, suite au couronnement d'Hermann à Angoulême, de relire au moins quelques tomes de la série afin de m'en faire un avis plus actuel. J'ai pour l'instant lu deux tomes, et comme je ne suis pas sûr d'en lire beaucoup plus, et que je suis motivé, je vous livre rapidement mes impressions.
Globalement, Jérémiah, ce n'est pas infâme, mais ce n'est pas fabuleux non plus. Le héros y est très pénible. Il est idéaliste, naïf et impulsif. Une combinaison très classique parmi les héros de fiction, et qui ne donne pourtant que rarement quelque chose de bon. À part ça, rien n'est agaçant : les scénarios sont cohérents et bien construits, l'univers est crédible, les dessins sont agréables, l'action y est claire... Il y a même quelques bonnes idées, quelques bonnes phrases, qui parviennent à susciter, momentanément, une envie franche d'en lire plus.
Malheureusement, ces idées ne sont pas nombreuses et, au final, ces deux tomes ne sont pas parvenus à réellement m'intéresser. Il n'y a pas un ton unique, des personnages particulièrement jouissifs, l'univers n'y est pas original, etc. rien ne distingue vraiment l'oeuvre. Au-delà du personnage de Jérémiah, ce manque est le principal problème de la série.