Ce 6ème tome des Tuniques Bleues est bien sympatique à lire.

Première caractéristique, et pas des moindres, on y introduit Cancrelat. Cancrelat est aux Tuniques Bleues ce que Chris de Valnor est à Thorgal. Bon je ne pense pas que Cauvin le fera copuler avec Chesterfield ou Blutch un jour, mais disons que cet adversaire aura l'occasion de revenir plusieurs fois, le plus souvent pour embêter nos héros.

Ensuite, l'histoire est plutôt sympathique : un histoire de prison/évasion, ça fait toujours plaisir. Cauvin prend l'affaire à la légère, c'est sans doute ce qui permet à l'épisode d'être si convainquant malgré le peu d'ingéniosité dans les tentatives d'évasion.

Le petit hic de cette histoire, c'est qu'il y a peut être un peu trop de péripéties au milieu ; tout en conservant l'humour, Cauvin aurait pu traiter chaque évasion plus en profondeur. Ceci étant, ça passe très bien.

Cauvin a coutume de rédiger des scénario qui se déroulent en peu de temps. Je trouve que ces derniers temps ça passe rarement, mais pour l'époque, je trouve que ça va bien. C'est rapide nerveux, on ne s'attarde pas sur des choses inutiles, Cauvin veut avant tout divertir, amuser. C'est donc une histoire qui présente beaucoup d'évènements en peu de temps mais qui fonctionne par rapport à l'ambition de son scénariste.

J'en viens enfin au trait. Si dans le précédent album Lambil avait peu de liberté, celui-ci le voit s'épnouir petit à petit, toujours en veillant à respecter le style d'origine, bien sûr, mais dans une moindre mesure. Le découpage est simple, peu inventif, mais suffisamment maîtrisé pour offrir des images fortes ; ainsi, malgré un aspect théâtral, ça bouge un peu et le choix des plans rend justice aux gags.

Les couleurs sont également mieux appliquées que précédemment. Des tons simples sont privilégiés, le jaune dégueux qui servait à chaque page est quasi proscrit..

Bref, La prison de Robertsonville est un album non pas parfait (quelques problèmes de rythme dûs à un surplus de péripéties) mais qui se lit agréablement.
Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 30 janv. 2013

Critique lue 552 fois

5 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 552 fois

5

D'autres avis sur La Prison de Robertsonville - Les Tuniques bleues, tome 6

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55