Démarrage un peu difficile pour cette seconde saison ou plutôt ce second cycle de cette série.
En effet, le scénariste peine à trouver un vrai fil conducteur et à y insuffler toute la tension nécessaire à fortifier les enjeux. En contre-partie, il décide enfin de s'intéresser d'un peu plus près à la reconstruction d'une société par ces jeunes gens. Bon, c'est vite expédié et on s'arrête à une question de territoire alors que ça aurait pu aller plus loin, mais comme il y a en parallèle tout le mystère à élucider avec des scènes écrites dans le seul but d'amener quelques réponses, histoire que le lecteur ne soit pas trop frustré, forcément les auteurs se trouvent un peu à cours de pages. Du coup, il se passe des petites choses, mais pas grand chose. Heureusement, l'ellipse existe, et le scénariste a bien compris qu'il était temps de progresser, même si cela a lieu sans que personne, bizarrement, ne s'en aperçoive.
Graphiquement, ça passe. Il y a toujours des répétitions de case qui passent mal mais globalement le découpage fonctionne. Le dessin est un peu plus enfantin, les personnages ont des tronches plus comiques, les yeux de l'héroïne sont étrangement plus grands (il me semble), ce qui m'a un peu perturbé. Il y a aussi beaucoup de cadrages pas très inspirés, par exemple la scène de l'incendie à la bibliothèque, alors que Gazzo aurait pu esthétiser ces passages. Je constate que le dessinateur a toujours autant de mal à dessiner des gosses au niveau de la musculature : Dodji a l'air plus baraqué que Soda, mais le pire, c'est Edwige qui a l'air d'avoir des pectoraux d'acier à la place des nichons. Enfin, notons que le coloriste de l'épisode précédent est toujours présent et offre quelques belles ambiances nocturnes ; pour le reste ça passe sans marquer le lecteur.
Bref, ce tome 6 est très moyen.