"Je n'aime pas les super héros, ils sont trop gentils pour que je leur fasse confiance" Garth Ennis
Garth Ennis n'aime pas les super héros.
Il le répète depuis le début de sa carrière.
Même quand il bosse pour Marvel, c'est pour reprendre des personnages comme Punisher ou Fury (qui ne sont pas vraiment des tendres) et en profite même pour ridiculiser les hommes en costume moulant (je me souviens encore avec délice de Wolverine se faisant écraser par un rouleau compresseur)
Dans The boys, il exprime toute sa haine pour le genre. Les sup' sont tous des enfoirés.
Ils se droguent, sont violents, baisent à tout va et font tous partis d'une immense machination gouvernemental.
Heureusement, The Boys sont là pour veiller au grain et défoncer quelques crânes au passage.
Si ça s'avère assez drôle sur le moment et que ça permet à Ennis de casser un peu du sucre sur les 2 grands tenanciers du comics, ça en devient assez vite primaire et c'est toujours à la limite d'être trash pour le trash.
C'est un peu la marque de fabrique d'Ennis (il était déjà pas tendre dans Preacher) mais plus les années passent , plus il a tendance à devenir sa propre caricature.
Herogasme qui est dans le 2eme deluxe est par exemple assez pénible de ce point de vue.
Y a des bons tacles, de bonnes idées mais tout est noyé dans une mélasse de provocation qui perd petit à petit son intérêt.
Enfin bref, The boys, ça se lit à petite dose et même de cette façon ça s'essouffle assez vite
Darick Robertson a le dessin qui convient parfaitement à cette série : crade à souhait.