Un album un peu moins raciste, un Danny toujours épique

Pour ce troisième album, les auteurs quittent la reconstitution historique et donnent ainsi plus d'ampleur à une narration fictive, toujours basée sur des faits réels bien sûr.

J'ai trouvé le scénario moins efficace. Charlier peine à trouver un juste milieu entre le rapport documentaire et la déviation fictive. Il donne plus d'importance à la psychologie de ses personnages mais cette étude n'est pas toujours réussie, c'est redondant et maladroitement mis en scène. En plus cela impose un tout autre rythme puisqu'il faut alterner scènes de personnages et actions. Certaines résolutions s'en retrouvent bâclées autant que cet approfondissement psychologique. Il reste malgré tout de très bonnes choses d'un côté comme de l'autr,e c'est juste que sur la longueur c'est assez inégal.

Visuellement, à part quelques erreurs de proportions flagrantes, nous avons là un très bon boulot des deux dessinateurs. Le découpage est parfois maladroit aussi, certaines scènes d'action auraient mérité un traitement plus important, mais globalement ça reste satisfaisant. Dernière tare, la surabondance de textes ; autant dans les deux premiers tomes c'était utile afin de compléter une action complexe autant ici les voix off ou pensées des personnages ne sont pas nécessaires pour comprendre ; il en résulte un sentiment de redondance et en plus une lisibilité difficile de certaines pages que l'on aurait souhaitées plus aérées.

Bref, "La revanche des fils du ciel" reste un bon divertissement mais l'insertion d'un pathos au milieu de ces affrontements épiques casse un peu le rythme de la narration.