Aïe aïe aïe, un album de Terreur Graphique qui va encore faire grincer pas mal de mâchoires.
Le ton est donné dès la vue de la couverture. Le style façon « cartoon » à la Chuck Jones contraste à merveille avec la violence de l’humour (Tom & Jerry, c’était pas si mignon que ça quand on y pense!).Les thèmes abordés ici touchent principalement aux meurtres en série et aux sexualités déviantes. Ça ne sera certainement pas du goût de tout le monde mais c’est salvateur dans ce politiquement correct ambiant étouffant.
Les histoires sont très courtes, la plupart ne sont juste que des « gaufriers » de 4 cases ou ne font que 6 ou 7 pages (toujours en gaufrier). Aucun rapport entre elles, si ce n’est le thème. Il y a certaines trouvailles narratives très bien pensées comme la mise en page de « Story of my life », l’histoire de Gurval racontant dans un groupe de parole, l’amour pour sa vie routinière bouleversée du jour au lendemain par une rencontre amoureuse.
L’histoire des deux amis tueurs en série m’a beaucoup fait rire également. Le « poucet » (qui sème des bouts de cadavre pour retrouver sa route lors de ses voyages) discute avec son pote qui lui avoue avoir tué sa femme Boulgour et ses enfants Riri, Fifi et Mollard, puis les avoir enterré sous la terrasse de sa maison. Ça discute maçonnerie par la suite.
Donc, album vivement conseillé aux amateurs d’humour noir et sans concessions. Les bien-pensants, passez votre chemin, ça pique les yeux.