Œuvre proposée dans ma bibliothèque municipale, et donc découverte de manière tout à fait fortuite au hasard d'une étagère, c'est la page couverture qui m'a séduit en premier. Puis, je vois que l'histoire se situe en Terre de Fang, soit le même univers rocambolesque que les Fier de hache du "Donjon de Naheulbeuk. Ce ne peut certainement pas être mauvais, me dis-je. Et mon intuition ne m'a pas fait défaut.


Kyla est une jeune sorcière fraichement diplômée qui fait l’acquisition d'une tour au potentiel..heu...trop grand pour être honnête, disons. À peine installée, force est de constater que la tour est beaucoup trop grande à l’intérieur pour sa capacité extérieure. Et les premiers clients en mal de donjon arrivent déjà alors que le frigo n'est même pas encore branché. Avec son absence de tact et sa diplomatie déficitaire, Kyla tente de gérer ses intrus au mieux avec son manque de patience, l'arrivé d'un elfe aux oreilles non-pointues qui parle en gestionnaire, sa mère aussi belle qu'indiscrète et un coloc flanc-mou. Au moins, il y a Saroulemale le mage sans barbe et le beau Didier, prospect friend-zoné, pour venir lui donner un coup de mains.


Avec l'humour caustique et parodique qu'on connait de l'univers de Fang, avec ses anti-héros, ses contre-stéréotypes et ses blagues décapantes, difficile de ne pas rigoler à chaque page. Kyla est loin de l’héroïne commune, avec son tempérament bouillonnant , ses remarques acerbes et son manque singulier de talent. C'est étonnamment rafraichissant, un peu comme une salade épicée. La plupart des personnages sont assez travaillés, incluant ceux qui vont rapidement passer l'arme à gauche. Et les péripéties s'enchainent bien, sans longueurs. On ne s’ennuie pas, quoi! Tout comme dans "Donjon de Naheulbeuk", la Bd foisonne de détails relatifs aux univers fantastiques et fantasy connus, qu'ils soient intégrés aux personnages, incorporé aux dialogues, ou dissimulés sous formes de clins d’œil.
Donc, votre degré de plaisir à lire cette Bd pourrait être directement proportionnel à votre degré de culture populaire de la littérature et du cinéma. Et bien sur, un humour de second degré pourrait être un atout pour la compréhension de cette œuvre.


Côté graphisme, j'aime beaucoup. C'est peu anguleux, tout en rondeur, dynamique et joliment coloré. J'ai même préféré ce graphisme, que l'on retrouve dans les deux premiers tomes, mais qui se perd dans les deux autres au profil d'un graphisme plus "manga", donc plus anguleux, avec des coiffures en pique et des gouttes d'eau derrière la tête. C'est moins mon genre, même si je dois avouer que Zen est plus charismatique ainsi
.
Définitivement une belle trouvaille qui mérite d'être lue. C'est une petite série qui se termine avec quatre tomes.

Créée

le 27 mai 2020

Critique lue 70 fois

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Shaynning

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