Lâcheté et mensonges
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Douzième volume et l'intrigue de "Monster" se resserre, se recentre sur Tenma et cet autre personnage-clé qu'est Runge. Au détriment du formidable Grimmer qu'on quitte ici avec regret, mais aussi de la multitude de personnages secondaires qui constituent la plus grande richesse des récits d'Urasawa... Le lecteur de ce douzième volume a son content de moments forts, comme la découverte - narrée / montée très cinématographiquement - par Runge de la fameuse Villa des Roses, mais surtout cette scène insupportable où "le monstre" torture littéralement - psychologiquement - un enfant, une scène qui va beaucoup plus loin que tout ce que Urasawa nous a montré jusqu'à présent. De même, l'errance de Milosch dans le quartier des prostituées d'une petite ville frontière entre Allemagne et Tchécoslovaquie, diffuse une noirceur, un désespoir assez inédits dans l’œuvre d'Urasawa. La capture de Tenma par la police relance en outre l'intérêt, d'autant que le "chœur" des ex-patients reconnaissants nous ramène intelligemment aux prémisses de l'histoire, il y a si longtemps. Un douzième volume impeccable, qui se clôt habilement sur une impression assez accablante de défaite générale : on en attend la suite qu'avec plus d'impatience... [Critique écrite en 2013]
Créée
le 2 mars 2016
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