Etonnant qu'avec un pitch aussi barré (pour avoir couché avec la femme et le fille de son boss, un jeune yakuza est contraint à une chirurgie intégrale le transformant en bombass sexuelle, avant d'être largué sur une ile peuplée de 100 pervers en slip pour qui la seule façon de s'évader est de le/la violer), l'auteur parvienne à retomber sur ses pieds et à livrer une conclusion assez humaniste. Pourtant, il ne se refuse aucune idée délirante dans le glauque (suffit de savoir que le père du "héros", pédophile ayant causé la ruine familiale, est sur l'ile pour imaginer les situations incestueuses qui peuvent en découler) comme dans le nawak le plus barré (le gourou, le streum, les armes bricolées...). Les pervers ont des tronches et des styles variés, le style graphique s'intéresse beaucoup au gonflement de veines et aux expirations nasales très visuelles, bref belle illustration de l'excitation sexuelle peu émoustillante.
L'interview de l'auteur à la fin du dernier tome permet de bien mettre en parallèle son parcours original (ses docu-reportages dessinés sur ses expériences sexuelles commanditées par son employeur !) et le thème de ce manga.