Lartigues et Prévert par Bib92
Prévert et Lartigues sont épiciers. Rien à voir donc avec le poète et le photographe.
Ils vivotent, sont mal vus du voisinage et complètent leurs fins de mois avec des petits
trafics divers.
Un beau jour, ça tourne mal. Ils se retrouvent avec un cadavre dans le coffre de la
voiture. Ayant peur d'être impliqués, ils s'enfuient en train, dans la maison d'une tante,
dans un village isolé.
Le scénario ne nous tient vraiment pas en haleine. Par contre, la forme est
extraordinairement intéressante. On pense à Chris Ware dans l'utilisation de petites
cases carrées et de la bichromie dans des teintes de vert très douces. La BD est
rythmée par des double-pages présentées comme un jeu de société, où il faut
chercher le sens de lecture. Des planches jaunes et noires présentent les clients de
l'épicerie et leurs réflexions.
Avis : tout cela est très brillant mais je n'ai ressenti aucun réel plaisir à la lecture de
cette histoire : un très bel emballage sans fonds.
L'auteur a publié en 2007 un court album, « 12 rue des ablettes », récit déjanté de la
vie d'un immeuble, que j'avais beaucoup aimé.
Benjamin Adam devrait peut-être rester dans un format court pour être intéressant.