En se posant à mi chemin entre SF et tranche de vie, Last Hero Inuyashiki prend le parie d'une certaine originalité scénaristique ainsi que graphique. Ne jugeant pas la qualité d'une œuvre à la vitesse ou on la consomme, (que serait alors l'étranger de Camus?), je considère comme caduque les critiques faites quant au temps de lecture offert par ce manga. Ce serait d'ailleurs condamné l'utilisation de la double page qui non contente de provoquer quelques jouissance oculaire, trouve ici une justification dans le récit lui même. Car Last Hero Inuyashiki est l'une de ces œuvres aux rythmes hybrides qui laissera bien des lecteurs sur le bas côté, mais qui indéniablement, à quelque chose à raconter. Quelque chose qui se bonifie avec le temps et qui ne réside pas tant dans les inattendues scénaristiques que dans la richesse de son contexte. Une œuvre qui prend le temps et que le temps bonifie, alors même que le long terme à la vie dure.