Lorsque j’ai refermé le tome 5 de Lastman, j’ai eu le sentiment d’être un drogué qui n’arriverait jamais à tenir pendant les 4 mois le séparant de la sortie du tome suivant.
Cependant, 4 mois plus tard, lorsque j’ai acheté le tome 6, j’ai senti que je m’étais laissé emporter par le buzz autour de la série. Avant de commencer la lecture, je me suis promis de garder la tête froide et d’aiguiser mon sens critique afin, cette fois-ci, d’avoir un jugement objectif. Et puis, comme la BD commence par de la castagne, j’ai pensé qu’il allait m’être facile de prendre du recul et de pointer du doigt le caractère primaire et les facilités de ce tome, voire de la série.
Cependant, on ne peut pas résister longtemps à l’inspiration et au savoir-faire du trio infernal Balak-Vivès-Salanville. On est amusé, séduit, touché et finalement de nouveau emporté par les dessins et le scénario. La très suspecte impression de happy-end que l’on ressent au milieu du tome 6 (et ce qui s’ensuit) nous rappelle que 12 tomes sont prévus et que nous ne sommes pas au bout de notre addiction. Celle-ci sera savamment entretenue, à l’insu de notre plein gré, pendant encore longtemps. Raoui.