Magistral tourbillon de fin, collage plein d’inventivité typique de Tardi qui comme à son habitude avec Adèle Blanc-sec, nous perd, nous rattrape, nous intrigue et nous emporte. Une haute haute haute possibilité de rererelecture comme tous les précédents albums, une conclusion très émouvante et pleine d’humour. Le trait de Tardi s’empâte un peu mais n’a rien perdu de sa superbe. Alors oui, on peut râler à propos des quelques grommellements vachards sur la saleté de Paris, mais ça serait oublier la férocité si juste de Tardi contre l‘absurdité de la cruauté humaine des conformismes, de l’ordre, de la guerre, du profit… dont les violences sont dénoncées au détour de dialogues subtils et truculents qui n’ont en aucun cas perdu de leur mordant !