Ce 14ème album des Tuniques Bleues est sympathique à lire, sans plus.
Le scénario manque de scènes fortes, l'histoire est trop gentille et surtout il ya quelques petits problèmes de rythme avec cette fin à rallonge, l'auteur changeant ainsi d'objectif principal sans crier gare. La fin est également un peu facile. En gros l'album respire un peu trop la nostalgie du Fort Bow et l'histoire prétexte à retrouver nos gaffeurs. Hélas Tripps et Bryan ne feront qu'une très courte apparition et Plume d'Argent est carrément absent.
Côté graphisme, Lambil sait toujours tenir son pinceau mais la confrontation entre le style gros nez à Fort Bow et le style un peu plus réaliste sur le champ de bataille m'a un peu perturbé. Car si Miss Appletown est bien dans le style de Lambil (et est devenue blonde par la même occasion), le général reste trop à la Salvérius. A part ça les dessins sont justes, Lambil gère toujours mieux les expressions de ses personnages ; peut être la gestuelle des mains est-elle déjà trop présente? Il y a aussi beaucoup de plans en légère contre plongée, ce qui a pour conséquence de dynamiser un peu les cadrages. Ce qui rend encore plus regrettable le manque d'action.
Bref, Le blanc-bec est un album agréable mais qui ne retient pas vraiment l'attention, la faute à une histoire pas toujours bien rythmée et peu intéressante au final.