Si "Le Bonheur Inquiet" nous enchante moins que les précédents carnets de Trondheim, est-ce parce que le procédé commence à s'user ? Qu'il y a tout simplement une limite au nombre de fois que l'on peut rire ou même sourire aux mêmes micro-événements racontés avec la même distante légèreté ? Ou bien que, tout simplement, les derniers mois de la vie de Lewis ont été moins riches de ces instants hypocondriaques et paranoïaques qui sont la matière de son journal intime / public ? Toujours formellement impeccable, voici un travail qui, à force de devenir "systématique", à force de se concentrer sur l'anecdotique, frôle l'insignifiance, et mériterait une pause. Allez, Lewis, si tu revenais à des œuvres plus grand public, au lieu de continuer à te replier sur toi et ta petite vie au bonheur inquiet ? [Critique écrite en 2008]