Début de série très médiocre, sauvé par l'aspect découverte. Je rencontre ces personnages pas convaincants dont un héros tête à claques qui apprend on ne sait trop comment à viser tel un archer hors pair et à charger tous les monstres à sa porté. Pour un apprenti opticien c'est étonnant. Et la prophétie débarque sans prévenir, certes j'accepte le principe d'un élu sans broncher mais il faut au minimum me fournir un élément déclencheur qui l'amène à embrasser sa destinée. Non, pas envie répond le scénariste.
Arleston présente son monde sans finesse, avec une chanson genèse à laquelle il manque la beauté d'un conte. Il dit dès la première apparition d'un prêtre que "le clergé c'est en fait les vrais méchants", et on se rend compte au bout de la deuxième apparition que leur magie tient plus du penchant démoniaque que de leur prétendue lumière.
Chose désagréable également, l'ennemi ne sert qu'au premier tome, y trouvant la mort. Le procédé passe dans les comics, il me fait un sale effet dans la BD franco-belge.
Le pire de l'album demeure l'humour mal amené d'Arleston, avec cette histoire de concours ridicule, ce peuple cannibale antipathique, des aspects trop modernes qui cassent le côté fantaisie à certains moments. Ghörg est drôle par contre, on ne lui enlèvera pas ça. Le dessin n'est pas mauvais mais il n'aide pas la pilule à passer.
Début médiocre je répète, non seulement peu original - d'autant qu'en restant dans la sphère Arleston la comparaison avec Lanfeust semble évidente - mais surtout mal exécuté. En espérant une meilleure suite...