De la même façon qu’Akira, l’héroïne d’"Après la pluie" renonce après une blessure à l’athlétisme, les héros du *Chant des souliers rouge*s sont tout aussi déprimés lorsqu’ils réalisent qu’ils ne s’épanouissent pas dans leurs activités extra-scolaires, le basket pour le jeune Kimitaka et le flamenco pour la jolie Takara. Au hasard d'une rencontre, les deux jeunes gens échangent leurs chaussures, comme symbole d’un nouveau départ. Totalement ignorant de ce genre musical espagnol, Kimitaka décide alors de devenir danseur de flamenco en arborant fièrement ces souliers rouges, pourtant destinés à être portés par une femme. Un challenge qu'il finit par vivre, comme si sa vie en dépendait.
Oui, une passion, quelle qu’elle soit, peut nous sauver. Et c'est le formidable message d’espoir que ne cesse de nous compter Le Chant des souliers rouges. Car c'est bien le flamenco qui va peu à peu extirper l’adolescent de son profond mal être et lui permettre d’enfin se réaliser et croire en lui. Un manga puissant et tendre, qui ne cesse de nous rappeler à quel point on a besoin les uns des autres. Salvateur et inspirant.
Critique publiée dans la sélection BD estivale 2018 de franceinfo / Pop Up'