Swolfs sait s’approprier un genre et tous ses fondamentaux à merveille pour en revisiter l’essentiel quitte à ce que ses histoires suscitent une impression de déjà vu récurrente mais loin d’être rebutante. Le premier tome de son western Durango par exemple avait carrément poussé le vice jusqu’à résulter au final d’un quasi story-board du grand silence sous le couvert de l’hommage.
Le procédé s’applique également au dessin, ce style réaliste passe presque pour du décalquage de photos dont les modèles de personnages sont piochés chez certaines figures de renom du 7e art un peu trop reconnaissables. Cela n’empêche pas le rendu d’être très réussi avec un talent indéniable pour les cadrages, et tout ça sublimé par la colorisation qui confère un ton et une ambiance particulière à chaque séquence.


Outre la réutilisation intensive des divers poncifs et clichés vampiriques c’est surtout certaines petites facilités scénaristiques expéditives qui font le plus tiquer. La principale étant la fin « deus ex machina » redondante de tous les ancêtres du héros. Ce lignage généalogique est toutefois l’une des rares valeurs ajoutées de la saga, et ce ne serait pas étonnant que l’idée ait fait des petits chez Ubisoft. Cette superposition d’époques et de lieux rajoute du rythme à l’aventure en plus d’un dépaysement appréciable.


Bref Swolfs s’en sort bien dans l’agencement de toutes ces références pour proposer une sorte de synthèse old school au mythe du vampire. Sa méthode bien rodée atteint toutefois certaines limites et la série montre également des signes d’essoufflement dans les derniers tomes.


Note globale : 7/10.

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le 26 août 2018

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archibal

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