Force est de constater que J.K. Rowling n'est pas aussi bonne scénariste qu'elle est romancière. L'univers étendu du "wizarding world" est un écrin exceptionnel qui représente l'intérêt majeur de cette nouvelle saga, les trouvailles Rowlingiennes géniales sont toujours là mais tout ceci est mal canalisé et mal structuré sans que l'histoire n'arrive à passionner. Plein de mystères montés en épingle pour déboucher sur une explication complète digne d'un Hercule Poirot, sans parler du twist absurde et parmi les moins crédibles de la pioche. Le bestiaire fabuleux pourtant n'est plus uniquement là pour épater la galerie, il trouve souvent une utilité scénaristique. Le ton du film surtout devient plus sombre et intéressant, Johnny Depp par contre est un méchant trop pâlot dans tous les sens du terme et son son look de faux métalleux, son pouvoir cheaté ou la référence Hitlerienne n'y font rien.
La pléiade de nouveaux personnages et leurs intrigues séparées rendent le montage du film presque "choralien" et surchargé. Le pâtissier rondouillard n'a rien à faire là, il est trimballé par le héros comme le boulet obligatoire du comic relief. La présence de Nicolas Flammel bien que cohérente elle reste sous exploitée, à l'image de quelques autres, en plus de laisser un arrière goût de fan service. Norbert est un peu moins autiste qu'à New York mais de là à en faire un espion international c'est pas super crédible. Côté Français aucun personnage d'envergure, anglais et américains se partagent le boulot comme d'hab. Bref après un premier volet introductif le second semble toujours avoir du mal à vraiment démarrer cette saga diesel.