Avant de commencer je situe le contexte : Grand fan de la saga, en pleine relecture des bouquins et ayant apprécié les AF 1, j'étais armé de mon plus grand sourire pour la vision de cette avant première mondiale. Les AF 1 m'avaient surpris dans le sens où, à mon sens, la force de la saga HP résidaient dans ses personnages et ses lieux, l'attachement qu'on leur porte, et je ne voyais pas comment cette nouvelle série allée pouvoir séduire sans ces atouts majeurs. Au final, bien que j'ai du mal a associé cette franchise à HP, j'avais apprécié le ton du film, ses nouveaux personnages teintés légèrement d'humeur, d’innocence et de charme. Le second épisode avait donc toute ma hype et toutes ses chances pour me séduire. Et pourtant...
SPOILERS
Je pense que ce qui m'horripile le plus dans le cinéma c'est quand l'histoire s'établie sur des choix et des réactions de personnages absolument absurde. Autant vous dire que j'ai mal avec la plupart des blockbusters. Le seul personnage qui échappe à cette bête noire est Norbert qui est pour moi le seul personnage réussit dans ce film. Les autres sont soit illogiques soit sous développés, mais à un point désastreux...
Queenie est insupportable, Jacob est inutile, la relation avec le frère de Norbert est ambiguë (ils s'aiment bien, ils s'aiment pas ?), le quiproquo entre Tina et Norbert est d'une facilité d'écriture..., Grindelwald un cliché sans saveur, Croyance qui tient une phrase dans tout le film : " d'où je viens ? " on aurait pu l'appeler Groot, Dumbledore est presque convaincant mais le scénario ne lui offrira jamais la chance de briller, Nagini est un poteau qui tient la main de Croyance, le mythe autour du personnage de Nicolas Flamel s'est fait détruire au profit d'un fan service écoeurtant (d'ailleurs depuis quand Flamel est un voyant qui ridiculise les centaures et Trewlawney par sa précision de clairvoyance..?). Pour ce qui est de l'auror à la charge de Grindelward et le sorcier africain de sang pur : le mot figuration leur vont très bien.
Pour accompagner ce beau monde, on nous sert un rythme qui bat à la vitesse de la lumière. On a l'impression que le film est un résumé de l'histoire tellement on ne prend jamais le temps de poser les choses ou de les expliquer. Le film n'a tellement pas le temps qu'il laisse juste l'occasion à Thésée de faire un calîn à son frère mais pleurait sa femme décédée ça non pas le time.
Par contre laisser la parole à un multicriminel au milieu d'une foule ça on peut le faire...
Le twist final est posé comme un pâté au milieu de toutes les hypothèses insipides proposées avant, Croyance fait son kéké et explose la montagne : fin du film.
J'aime bien tendre l'oreille pour apprécier la bande son mais à part le thème HP quand on voit Poudlard j'ai rien entendu.
Bref, j'en ressors avec le même goût en bouche qu'après avoir vu Jurassic World : J'ai passé un mauvais moment et j'ai mal à mon Harry Potter.