Pour bien débuter dans l'univers du manga, il me fallait commencer par une histoire simple et courte. Ainsi, afin de me faciliter la tâche, quoi de mieux que d'avoir comme l'un des personnages principaux un petit chien ? Quasiment d'office, je savais que j'allais l'aimer. Rien ne me fait plus fondre que les animaux. Leur simplicité d'âme et d'affection est pure. Loin de la complexité des humains. Ils aiment. Sans retour. De ce fait, avec un titre aussi évocateur que "Le Chien gardien d'étoiles", je n'étais pas inquiète et c'est le cœur léger, plein d'espoir, et un peu fébrile je dois avouer, que je me suis lancée dans l'aventure.
Avant même d'ouvrir ce manga, je savais qu'il y avait un point qui me gênerait : l'absence de couleur. J'étais prévenue. Les mangas sont ainsi fait : le monochrome est roi. Il faut donc que je l'accepte et que je fasse fi de ce code graphique. Louisette, la terre est ronde, la mer est bleue, et les mangas sont en noir et blanc. POINT
Quand on n'a pas le choix, on n'a pas le choix. Premiers dessins. Mon esprit cherche le début de l'histoire. Ça me fait sourire d'être maladroite. Plus de 30 ans de lecture de gauche à droite, ça laisse des traces. Passé ces moments de flottement, je me laisse prendre par l'histoire, et me réfugie dans une bulle pour pouvoir l'apprécier. J'étais tellement avide de le commencer, que je n'ai pas attendu d'être chez moi, et j'ai profité de mes 2 heures de TGV pour savourer cette petite gourmandise. J'ai essayé de réfréner mon avidité, et de me concentrer sur chaque image et dialogue. Fichue impatience qui me caractérise ! J'ai lu vite. Trop vite.
C'est déjà fini. Non mais non. Je ne veux pas. Je suis déjà trop attachée à "Happy" et à "Papa". Gorge serrée, je referme soigneusement ce premier manga. Mes yeux sont clos et je me repasse l'histoire. Dès les premières pages, le lecteur est prévenu. Le titre même résume à lui tout seul cette belle et triste histoire. Je suis perplexe. Qu'aurais-je voulu pour mon premier manga, de la joyeuseté ou de la réalité ?
Je crois que ce n'est pas important. L'essentiel est que je suis touchée par cette simplicité, par ce moment de vie. Même dur. Ainsi va la vie.
"Happy" et "Papa" ne sont pas prêt de quitter mon esprit. Même si j'ai été désarçonnée par quelques passages que je n'ai pas bien compris (je compte bien le relire), je suis heureuse.
C'est tout ce qui compte.