Une histoire touchante sur un homme et son chien ...
Nous débutons l'oeuvre avec la découverte par les autorités d'un cadavre. Perdu dans une voiture au milieu d'un champ, les agents sont interloqués par la présence d'un second cadavre, selon d'un chien, apparement décédé plusieurs mois aprés l'inconnu.
A partir de cet instant, le flash-back débute, et c'est à travers un point de vue particulier que nous assistons à comment cet homme et ce chien en sont arrivés ici. A travers les yeux de ce dernier, nous le voyons encore chiot, être adopté par une famille japonaise, et grandir avec elle, tout en étant témoin du disloquement progressif du couple entre "maman" et "papa".
C'est finalement entre papa et le chien que nait une réelle amitié. Cet homme en apparence insensible, fera tout son possible pour son seul ami qui lui, le suivra jusqu'à ses derniers instants. La première moitié du récit nous évoque beaucoup le manga "Je ne suis pas mort", de par la dernière aventure que s'offre un homme en fin de vie, se découvrant finalement un réel épanouissement de jouir d'une liberté certaine accordée à tous les hommes. Le style graphique aux premiers abords légèrement rebutant (à mon goût), de par les tailles des personnages légèrements mal proportionnées, ne deviennent qu'un simple détail, voir un atout au fur et à mesure du récit. Au contraire, certaines vignettes nous offrent un réalisme et des détails tels que nous nous sentons d'avantage touché par un regard, une parole, ou un paysage, comme si nous y étions.
Suite au premier récit, un second s'ouvre sur un personnage totalement extérieur, un assistant social légèrement dépressif et coupé du monde, qui, pour la première fois, s'intéressera à notre inconnu et à son chien, désirant remonter la piste de son identité. Au fur et à mesure qu'il retracera leur histoire, cet homme accomplira un réel recentrement dans son propre passé, ses souvenirs de jeunesse, et parviendra peut-être à comprendre le pourquoi de son caractère présent.
Un fabuleux roman graphique à lire (ne pas oublier les mouchoirs pour les grands sensibles).