Septième opus des errances d'Homère, voici venu le clairvoyant, tome qui illustre un niveau récit pétri de sagesse et d'enseignements.
Tandis qu'Homère semble avoir perdu l'inspiration et qu'il erre en compagnie de Cypidde, femme frappée par le destin, il croise la route du jeune Philometis (celui qui possède l'intelligence nourrie par la ruse) qui va lui narrer une bien étrange histoire.
Le récit est fort bien pensé et puise avec subtilité dans la mythologie grecque. Si certains passages ne sont pas des plus subtils (les combats contre des créatures improbables en particulier), l'ensemble se tient et offre un épilogue tout à fait réussi. Pourquoi attribuer seulement un 6 me direz-vous alors ?
C'est qu'une bande dessinée, par essence visuelle, se compose de textes mais aussi d'illustrations. Ici, ces dernières s'avèrent correctes mais pas exemptes de défauts gênants. L'anatomie humaine n'est pas complètement maîtrisée par le dessinateur et les plis des vêtements encore moins. Ces lacunes gâchent un peu le plaisir de la lecture, d'autant que la mise en couleurs, très classique, n'offre pas de plus-value remarquable. Si les scènes d'obscurité offrent parfois quelques effets lumineux appréciables, l'ensemble des couleurs n'impressionne guère.
C'est dommage, ce récit méritait mieux.