La série des 7 merveilles se clôt joliment avec ce colosse de Rhodes plutôt bien sculpté.
Côté dessin, c'est un trait maîtrisé empreint d'un style relativement réaliste qu'il est offert au lecteur de découvrir. Les corps sont bien exécutés (regards, gestuelles, proportions) et la mise en couleurs accentue un aspect presque photographique par moments. Des scènes nocturnes se parent de nuances froides et les passages en intérieur lors des soirées (ou de scènes de batailles), teintés de rouge et d'orangé, proposent des ambiances vraiment crédibles. Cette mise en couleurs m'a juste gêné par moment au niveau de certains visages que je trouve trop expressifs.
Ne boudons cependant pas notre plaisir, les illustrations demeurant de bonne tenue.
Sur la partie scénaristique, une histoire de médecin et d'amour s'esquisse. Mais là où cette dimension déjà abordée d'autres fois s'agrémente d'un supplément bienvenu, c'est lorsque la schizophrénie se mêle au récit. Là, c'est tout bon. L’esprit de l'homme habité de visions morbide va t-il sombrer dans les excès ? C'est tout l'intérêt de suivre cette histoire inhabituelle autour du colosse.
Même s'il ne s'agit pas d'une merveille, ce titre est un bon cru pour clôturer cette heptalogie antique.