Allemagne, XVIe siècle. La petite Ella a tout perdu et se retrouve dans un couvent spécialisé dans la rééducation des filles de sorcières. Maltraitances, humiliations, tortures, c'est au milieu de ce véritable enfer qu'elle va se promettre de jouer le jeu et de survivre jusqu'au bout afin d'être en position d'assassiner, les yeux dans les yeux, la maîtresse de l'établissement : la fanatique Edelgard.
Écrit et dessiné par la mangaka Minoru Takeyoshi, LE COUVENT DES DAMNÉES est une œuvre impressionnante de maîtrise. De nombreuses planches, gorgées d'émotions, restent imprimées sur la rétine. Le récit accumule les superpositions d'intrigues mais arrive pourtant toujours à retomber sur ses pattes, on sent que Minoru Takeyoshi sait parfaitement où elle va. Elle a aussi fait un gros travail de recherche historique sur la période. C'est une histoire sombre, violente, cruelle, mais toujours dans le but de sublimer les sentiments nobles tels que l’abnégation et l'amitié. Poignant.