La croix et la bannière pour le scorpion...
Parti en quête de la vraie croix, le scorpion, accompagné par Méjaï, la plantureuse gitane, vogue vers des contrées lointaines. Le cardinal Trebaldi vient d'atteindre la position de pouvoir tant convoitée : il est pape.
Entre souvenirs d'enfance et évocations d'un passé lointain, le scorpion et son compagnon d'armes frayent avec des poules. Celle du hussard ont des plumes et caquettent, celle du scorpion sont mortellement désirables. L'une d'entre elles est descendante d'une des neuf familles séculaires. La nasse se referme inexorablement sur notre chercheur de manuscrits anciens. Le scorpion n'est pas le seul à disposer d'un appendice pointu...
La trame narrative présente toujours un vif intérêt. De multiples rebondissements, de la passion, des intrigues, tout est réuni pour le régal du lecteur. Quelques scènes outrancières donnent un cachet particulier à ce titre où la grâce le dispute à la violence. Cette aisance du scorpion en toutes circonstances pourra en agacer certains, elle m'agrée fort.
Dessins et couleurs assurent le divertissement des yeux. Le changement de tons selon l'ambiance voulue est particulièrement réussi et la façon de Marini d'aborder les scènes de nuit ou éclairées à la flamme est saisissant.
Du bien bel ouvrage de la part d'un duo de talent.