Nouveau départ
Il s'agit du sixième tome dans la série "Criminal" d'Ed Brubaker (scenario) et Sean Phillips (illustrations). Cette histoire de 2011 est complètement indépendante des précédentes. Le tome d'avant...
Par
le 17 janv. 2020
Je vous faisais part il y a quelque pages de mon avis sur cette série au bout de la lecture des 4 premiers recueuils.
Je viens de dévorer le 5 et le 6, j'enfonce donc le clou.
Brubaker en plus de raconter un récit quasiment sans faille à chaque itération se permet de croiser l'histoire de ses protagonistes, pour donner une sorte de tout pseudo-tentaculaire. Parce qu'il est vrai que ces apparitions sont plus pour faire écho et donner cohérence à l'univers développé que pour réellement s'imbriquer d'un tome sur l'autre. On est pas dans un film d'Inarritu, on est dans un polar. Mais quand le tome 6 se passe 20 ans avant les autres et qu'on s'aperçoit que ce salaud de tenancier (plus tard baron local) est alors qu'une jeune petite frappe et qu'il commence déjà à demander sa part du gâteau, on se dit définitivement que Brubaker est un putain de tueur en série qui multiplie les crimes parfaits.
La narration est d'ailleurs dans le tome 5 et encore plus dans le tome 6 toujours aussi maîtrisée, bien sûr grâce à une atmosphère poisseuse qui fait dégouliner le stupre et le sang hors des cases mais surtout conséquence de dialogues sans fioritures, francs et directs et d'un rythme rollercoaster absolument palpitant.
Brubaker ne fait pas de quartier, manie la plume comme un Colt en platine et le seul qui parvient à jouer dans la même cours est Aaron et son Scalped. Ils se trouvent que les deux zigotos s'adorent, coincidence ?
Graphiquement le duo Phillips (dessin) - Staples (couleurs) fait des ravages, c'est la cuillère en argent pour servir le caviar. Encore un élan lyrique pour le décrire ? Oui et non car si leur boulot est en tout point idéal pour servir un tel récit depuis le début, le tome 6 souffre clairement d'un manque d'application. Visages grossiers, décors baclés.. Phillips qui est aussi sur Incognito et Fatal doit se sentir débordé par le travail. Je lui pardonne, puisqu'encore une fois ces deux tomes m'ont retournés (le 6!!), enfoncés la tête dans le sable, des clubs de golf s'abattant sur mon postérieur.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 12 janv. 2013
Critique lue 356 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Le Dernier des Innocents - Criminal, tome 6
Il s'agit du sixième tome dans la série "Criminal" d'Ed Brubaker (scenario) et Sean Phillips (illustrations). Cette histoire de 2011 est complètement indépendante des précédentes. Le tome d'avant...
Par
le 17 janv. 2020
Le meilleur tome d'une série est souvent le premier (ou l'un des premiers) : avec Criminal, c'est l'inverse. "Le dernier des innocents" propose un excellent scénario du début jusqu'à la toute fin, et...
Par
le 18 nov. 2016
Du même critique
J'ai fini Aama et je m'aligne plus ou moins sur ce qui a été dit ici. Si vous êtes cartésien invétéré, évitez. Le tome 4 sent le sprint final, le tome que Gallimard, pourrait-on penser, lui a...
Par
le 7 déc. 2014
7 j'aime
Xavier Dorison évite ses travers habituels dans lesquels ses dernières grandes séries étaient tombées (notamment Long John). Son ressort ésotérique a été trop usé et il semble s'en être aperçu, tant...
Par
le 21 nov. 2015
6 j'aime
1
Ma critique vaut pour la trilogie. Huit ans, même pas 200 pages, le Roi des Mouches s'est fait désirer, il faut dire que le coup de Taser qu'avait balancé le tome 1 promettait monts et merveilles. On...
Par
le 5 déc. 2013
6 j'aime